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Il faut lutter contre l'antibiorésistance
L’antibioresistance a été identifiée par l’OMS comme l’une des 10 plus grandes menaces pour la santé mondiale1. Depuis plusieurs décennies, le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur plaçant de plus en plus de patients dans des situations d’impasse thérapeutique. A l’occasion de la Semaine Mondiale pour un Bon usage des Antibiotiques, Pfizer, acteur historique de la lutte contre les maladies infectieuses, révèle les chiffres d’une nouvelle étude menée en partenariat avec l’Ifop auprès de 1000 Français2.
Ce tableau montre en quelques chiffres les principales données sur les antiobiotiques et l'antibiorésistance. Un gros travail de communication auprès du grand public reste à faire car, si la campagne déjà ancienne de communication "les antibiotiques, c'est pas automatique" a marqué les esprits, l'enquête Ifop Pfizer révèle qu'il y a encore beaucoup de travail de pédagogie à mener par tous les acteurs de santé pour ce problème majeur de santé publique. Retenons un seul chiffre : en France, l'antibiorésistance c'est 5500 décès par an.
Antibiorésistance, urgence ! • En France, les infections dues à des bactéries résistantes touchent plus de 120 000 cas par an en France, et sont associées à plus de 5500 décès3. • En Europe, 33 000 personnes meurent chaque année d’infections résistantes aux antibiotiques. Le poids de ces infections est comparable à celui de la grippe, de la tuberculose et du VIH/SIDA combinés4. • Les infections résistantes aux traitements antibiotiques pourraient tuer quelque 2,4 millions de personnes en Europe, en Amérique du Nord et en Australie entre 2015 et 2050 si l’on ne redouble pas d’efforts pour enrayer l’antibiorésistance5. En France, d’ici 2050, on estime que 238 000 personnes mourront des suites de l’antibiorésistance6. • L’antibiorésistance aurait entraîné un coût global de 109,3 millions d’euros à la France en 20157. • En France, la consommation d'antibiotiques en santé humaine ne diminue plus. En termes de résistance, certains succès ont été enregistrés (pneumocoques, SARM) mais l'augmentation des entérobactéries résistantes aux céphalosporines de 3e génération constitue un défi pour l'avenir8.
Depuis plus de 75 ans, Pfizer s’investit de manière active dans la recherche et le développement de médicaments anti-infectieux innovants. En France, nous travaillons aux côtés des acteurs publics et des professionnels de santé pour élaborer des politiques et des programmes éducatifs répondant aux enjeux en constante évolution de ce domaine. Car des progrès restent à faire en matière de sensibilisation au bon usage, comme le révèle les chiffres d’une nouvelle étude Pfizer menée en partenariat avec l’Ifop auprès de 1000 Français2. Résultats de l’enquête Ifop/Pfizer - « Les Français, les antibiotiques et l’antibiorésistance » • 41% des Français prennent parfois leur traitement sur une durée inférieure à celle prescrite par le médecin • Près de 6 Français sur 10 conservent dans leur armoire à pharmacie des antibiotiques non utilisés • Si plus de 8 Français sur 10 estiment que l’antibiorésistance est un sujet très préoccupant, seulement un tiers d’entre eux se sent personnellement concerné (33%) • Deux tiers des Français ne se sentent pas concernés par la nécessité de raisonner leur consommation d’antibiotiques
Les résultats en détails • De l’usage et de la (mé)connaissance des antibiotiques
32 % des Français déclarent avoir pris plus d’une fois au cours de l’année des antibiotiques. Mais ils sont aussi 3 sur 10 à n’en avoir jamais pris (32%) ou à une seule occasion (36%). En moyenne, la prise d’antibiotiques est de 1,8 fois par an et un peu plus fréquente chez les hommes (2,1 fois) que chez les femmes (1,5 fois). Si trois quart des Français ont recours aux antibiotiques pour soigner une infection, 42% d’entre eux auraient recours aux antibiotiques pour soigner une grippe (dont 10% systématiquement) alors qu’ils étaient 26% à estimer « utile » la prise d’antibiotiques pour la grippe en 20179, et 58% pour soigner une angine (dont 11% systématiquement). « Ces résultats sont alarmants puisque les angines étant d’origine virale dans 75 à 90 % des cas chez l’adulte, et 60 à 75 % chez l’enfant, seul le Test de Diagnostic Rapide de l’Angine (TDR Angine) effectué par le médecin généraliste permet de déterminer si une angine est d’origine bactérienne et nécessite la prescription d’un antibiotique8» déclare le Dr Bruno Valtier, Directeur Medical de l’activité Hôpital de Pfizer.
• Prescription, observance et automédicationSi près d’un tiers des Français a le sentiment que son médecin traitant lui prescrit des antibiotiques moins souvent qu’avant, 41% des personnes interrogées affirment prendre régulièrement leur traitement sur une durée inférieure à celle prescrite par le médecin. Les moins de 35 ans se montrent les moins observants lorsqu’il s’agit de respecter la durée du traitement (57 à 58% contre 17% pour les plus de 65 ans). En outre, une majorité de Français (58 %) conserve des antibiotiques non utilisés dans son armoire à pharmacie, une attitude qui varie selon l’âge. Parmi eux, près de 57% ont tendance à s’automédiquer lorsqu’ils ils sont confrontés à une infection dont 10 % souvent.
• L’antibiorésistance : un phénomène connu et préoccupant mais « pas pour soi »65% des personnes interrogées ont déjà entendu parler de l’antibiorésistance mais seuls 40% d’entre elles savent précisément de quoi il s’agit. Si l’antibiorésistance est jugée très préoccupante par plus de 8 Français sur 10 (86%), seulement 1/3 d’entre eux se sent concerné par la nécessité de raisonner sa consommation d’antibiotiques (37%), 49% considérant ce fléau comme spécifique aux pays émergents. « Nous avons tous un rôle à jouer dans la lutte contre l’antibiorésistance, industriels, acteurs publics, institutionnels ou grand public. Chacun peut individuellement contribuer à lutter contre ce fléau en respectant les principes du bon usage des antibiotiques parmi lesquels n’utiliser ces médicaments que s’ils sont prescrits par un professionnel de santé en respectant la posologie et la durée de traitement prescrite2», souligne le Dr Bruno Valtier.
Antibiorésistance ou résistance aux antibiotiques : de quoi parle-t-on ?3
L’antibiorésistance, ou résistance aux antibiotiques, consiste pour une bactérie à développer des mécanismes de défense qui leur permettent d’échapper à l’action de ces médicaments. Un phénomène, qui rend ainsi les antibiotiques inefficaces. Depuis quelques décennies, l’antibiorésistance ne cesse de prendre de l’ampleur et de se développer, aboutissant à des situations où il n’existe plus aucun traitement possible. Or, depuis 20 ans, aucun antibiotique avec un nouveau mécanisme d’action n’a été développé. Les bactéries sont des êtres vivants qui évoluent en permanence et qui peuvent se modifier afin d’échapper à l’action des antibiotiques. Le développement de mécanismes de résistance aux antibiotiques est un phénomène naturel mais l’acquisition de mécanismes de résistance par les bactéries s’est très fortement accélérée par l’utilisation massive et répétée d’antibiotiques. Les antibiotiques agissent non seulement sur la bactérie responsable de l’infection à traiter, mais également sur les bactéries utiles à notre organisme que nous hébergeons naturellement dans notre corps. Ce sont donc toutes les bactéries qui risquent d’acquérir de nouveaux mécanismes de résistance aux antibiotiques, faisant craindre des impasses thérapeutiques de plus en plus fréquentes.
Sources 1 OMS – Dix ennemis que l’OMS devra affronter cette année - https://www.who.int/fr/emergencies/ten-threats-to-global-health-in-2019 - site consulté le 17 octobre 2019 2 Enquête Ifop/Pfizer réalisée du 2 au 6 septembre 2019 auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas), par questionnaire auto-administré en ligne. 3 Ministère des solidarités et de la santé - dossier d’information Semaine Mondiale pour le bon usage des antibiotiques - https://solidarites-sante.gouv.fr - Octobre 2019 4 Ministère des solidarités et de la santé - https://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/les-antibiotiques-des-medicaments-essentiels-a-preserver/des-antibiotiques-a-l-antibioresistance/article/une-menace-sanitaire-et-economique - site consulté octobre 2019 5 OCDE – 2 USD par personne et par an suffiraient pour mettre un terme à la résistance aux antimicrobiens- http://www.oecd.org/fr/presse/2-usd-par-personne-et-par-an-suffiraient-pour-mettre-un-terme-a-la-resistance-aux-antimicrobiens.htm – site consulté le 9 octobre 2019 6 OCDE – Enrayer l’antibiorésistance en France - https://www.oecd.org/fr/france/Enrayer-l-antibior%C3%A9sistance-en-France.pdf – site consulté le 9 octobre 2019 7 A Payer Perspective of the Hospital Inpatient Additional Care Costs of Antimicrobial Resistance in France: A Matched Case–Control Study - Mehdi Touat · Marion Opatowski · Christian Brun‑Buisson · Kristel Cosker · Didier Guillemot · Jerome Salomon · Philippe Tuppin · Gregoire de Lagasnerie · Laurence Watier link.springer.com/article/10.1007/s40258-018-0451-1 – Consulté le 9 octobre 2019 8 Santé Publique France - www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2018/consommation-d-antibiotiques-et-antibioresistance-en-france-en-2017. (Octobre 2019) 9 Sondage Pfizer/IPSOS « Les Français et l’antibiorésistance » - Novembre 2017. 10 International Federation of Pharmaceutical Manufacturers & Associations (IFPMA) - Declaration by the Pharmaceutical, Biotechnology and Diagnostics Industries on Combating Antimicrobial Resistance. 25 Janvier 2016 11 International Federation of Pharmaceutical Manufacturers & Associations (IFPMA) ; Leading Pharmaceutical Companies Present Industry Roadmap to Combat Antimicrobial Resistance. 20 septembre 2016 |
La Complémentaire santé solidaire entre en action le 1er novembre
La Compléntaire santé solidaire est une nouvelle offre de complémentaire santé pour les personnes aux revenus modestes : elle remplace la CMU-C, est sans changement pour les personnes concernées par la CMU-C, et s’étend à d’autres bénéficiaires, ceux aujourd’hui éligibles à l’Aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS). C’est une offre destinée à faciliter l’accès aux droits et à offrir une meilleure protection en matière de couverture santé.A compter du 1er novembre 2019, ce sont plus de 10 millions de personnes qui pourront en bénéficier. Pour faire connaître la nouvelle Complémentaire santé solidaire et inciter les publics concernés à se renseigner, en particulier les personnes qui renoncent aujourd’hui aux aides parce qu’elles ignorent qu’elles y ont droit, une campagne d’information a débuté mi-octobre.
Une refonte des dispositifs d’aide à la complémentaire santé nécessaire pour lutter contre le renoncement aux soins• Aujourd’hui, la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et l’Aide au paiement d’unecomplémentaire santé (ACS) permettent aux personnes dont les revenus sont modestes de bénéficier d’une prise en charge complémentaire de leurs frais de santé. • Néanmoins, l’ACS peine à atteindre ses objectifs : le non-recours à l’ACS concerne la moitié des personnes éligibles. Ce phénomène est préoccupant quand on sait que plus de la moitié des assurés sociaux déclarant renoncer à des soins ne disposent d’aucune complémentaire santé1. De plus, les personnes bénéficiant de l’ACS doivent parfois payer des montants de cotisation élevés et peuvent avoir des restes à payer importants au moment de la réalisation de leurs soins. • C’est avec cette ambition de lutter contre le non-recours aux droits et aux soins qu’a été engagée une refonte ambitieuse des dispositifs actuels d’accès aux soins pour les personnes les plus modestes. Le 1er novembre 2019, la CMU-C sera étendue aux bénéficiaires de l’ACS. Les deux dispositifs n’en constitueront plus qu’un : la Complémentaire santé solidaire.
La CSS : un dispositif plus large et plus protecteur• La Complémentaire santé solidaire permet à l’ensemble des bénéfi ciaires d’avoir accès à une très large gamme de soins sans reste à charge pour l’assuré. Cett e complémentaire santé permett ra ainsi de compléter le remboursement de l’assurance maladie obligatoire pour les consultations chez un professionnel de santé, les médicaments, les analyses médicales. Les lunettes et les prothèses dentaires et auditives, qui font partie du panier de soins 100 % santé et pour lesquelles le reste à charge pouvait être élevé dans le cadre du dispositif ACS, sont désormais intégralement prises en charge. De plus, la Complémentaire santé solidaire, comme la CMU-C et l’ACS, permettra de ne pas avancer les frais de santé et de bénéficier des tarifs sans dépassement chez les médecins et la plupart des autres professionnels de santé. En cas d’hospitalisation, le forfait journalier est pris en charge sans limitation de durée. En outre, les bénéficiaires sont toujours exonérés de toute participation forfaitaire de 1€ et de la franchise médicale. Elle ne coûte rien pour les foyers dont les ressources les rendent actuellement bénéficiaires de la CMU-C (ressources de moins de 746 euros par mois pour une personne seule) et représente un coût de moins de 1€ par jour et par personne pour les foyers aujourd’hui éligibles à l’ACS (ressources de moins de 1 007 euros par mois pour une personne seule).
La CSS : un accès simplifié à une meilleure protection• Les démarches pour bénéficier de l’ACS sont aujourd’hui complexes et constituent une cause importante du renoncement à ce droit : parmi les 1,65 million de personnes ayant obtenu l’aide en 2018, près d’une personne sur quatre n’a pas utilisé le chèque ACS pour souscrire un contrat de complémentaire santé. • C’est la raison pour laquelle l’accent a été mis sur la simplicité des démarches : - la demande peut être faite directement en ligne, mais aussi dans une caisse d’assurance maladie, avec un nombre limité de pièces justificatives à fournir ; - il n’y a plus de niveau de garanties à choisir comme c’était le cas pour l’ACS : la couverture la plus protectrice est assurée à tous les bénéficiaires ; - le choix de l’organisme gérant la protection complémentaire est facilité et se fait dès la demande. Le bénéficiaire est libre de choisir entre son organisme d’assurance maladie ou un organisme complémentaire au sein d’une liste unique, qu’il doive acquitter ou non une participation financière.
Faire connaître ce nouveau dispositif pour lutter contre le non recours• Parce que l’accès à l’information est le préalable à l’accès aux droits, une vaste campagne de communication débute le 15 octobre sur le web, les ondes radios et les réseaux sociaux. Avec pour message central « Avec la Complémentaire santé solidaire, l’accès aux soins médicaux pour tous n’a jamais été aussi simple, aussi large et aussi protecteur », la campagne a vocation à informer les publics cibles sur les avantages de la Complémentaire santé solidaire et à les inciter à se renseigner sur ce dispositif. • Alors que 7,1 millions de personnes étaient couvertes fin juin 2019 par une complémentaire santé grâce à la CMU-C et à l’ACS, ce sont potentiellement plus de 10 millions de personnes qui y sont éligibles et pourront bénéficier de la Complémentaire santé solidaire. Pour vérifier leur éligibilité, les assurés pourront utiliser les simulateurs en ligne sur ameli.fr, et mesdroitssociaux.gouv.fr. Un numéro de téléphone gratuit 0 800 971 391 est mis à la disposition des assurés pour tout renseignement sur la nouvelle Complémentaire santé solidaire.
Comprendre la Complémentaire santé solidaire en 5 points
1 La Complémentaire santé solidaire remplace la CMU-C, qui reste inchangée, et s’étend à d’autres bénéficiaires : ceux aujourd’hui éligibles à l’Aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS). Facile a demander, elle permet de lutter contre le non recours aux droits, qui s’élève à plus de 50 % pour l’ACS aujourd’hui.
LA CMU-C La CMU-C donne droit aux personnes dont les ressources sont inférieures à 746 euros par mois à la prise en charge gratuite de la part complémentaire des dépenses de santé (y compris a` l’hôpital) a` hauteur de 100 % des tarifs de la sécurité sociale. Les assurés n’avancent aucun frais sur leurs dépenses de santéL : la consultation est directement réglée par les organismes d’assurance maladie et l’organisme en charge de la gestion de leur CMU-C. De plus, la CMU-C inclut des forfaits de prise en charge pour les soins dentaires, les lunettes et les prothe`ses auditives permettant de couvrir a` 100 % les dépenses de soins ou d’acquisition des eÅLquipements.
L’ACS L’ACS est, quant à elle, réservée aux personnes dont les ressources sont inférieures à 1 007 euros par mois. Elle donne droit, durant un an, à une aide financière pour payer un contrat de complémentaire santé choisi parmi une liste établie d’organismes complémentaires, permettant ainsi de réduire le montant de la cotisation annuelle. Les patients bénéficiant de la CMU-C et de l’ACS ont droit à des tarifs médicaux sans dépassement d’honoraires dans le cadre d’un parcours de soins coordonné, quel que soit le médecin, et même si ce dernier pratique des honoraires libres (sauf en cas d’exigences particulières du patient). Les professionnels de santé doivent, en outre, respecter un tarif maximum pour les prothe`ses dentaires et l’orthodontie.
2 Elle offre une protection renforcée à ses bénéficiaires. Ainsi, les soins pour lesquels le reste à charge pouvait êre élevé dans le cadre du dispositif ACS sont désormais pris en charge à 100 % par la Complémentaire santé solidaire : soins dentaires, optiques, aides auditives, mais aussi les dispositifs médicaux comme les pansements, les cannes ou les fauteuils roulants. 3 Elle évite l’avance des frais chez le médecin, le dentiste ou encore à l’hôpital. Tous les frais de santé sont pris en charge directement par l’organisme d’assurance maladie obligatoire (Assurance Maladie ou MSA) et la Complémentaire santé solidaire. 4 Elle évite les dépassements d’honoraires aux bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire quel que soit le secteur d’exercice du professionnel de santé. 5 La Complémentaire santé solidaire est sans participation financière pour les foyers dont les revenus les rendent actuellement bénéficiaires de la CMU-C (sous le plafond de 746 euros par mois pour une personne seule) et avec une participation financière d’un coût de moins de 1€ par jour par personne pour les autres foyers concernés (1 007 euros par mois pour une personne seule).
La CSS en quelques cas pratiques ...Source Ministère des solidarités et de la santé Théragora |
Semaine du C½ur 2019 - C½ur des Français : attention danger
400 morts par jour ! Un bilan des plus alarmants pour les maladies cardio-vasculaires qui ne cesse de s’alourdir en France et qui nous concernent tous : jeunes, adolescents, adultes, séniors, femmes, hommes. A l’occasion de la Journée Mondiale du Cœur, le 29 septembre, la Fédération Française de Cardiologie déclare l’état d’extrême urgence et rappelle que la prévention primordiale est la seule façon d’inverser la tendance. 1ère étape : participer à la Semaine du Cœur partout en France pour intégrer les bons réflexes à son quotidien.
400 morts par jour, c'est beaucoup trop L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) rappelle que les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde. Elles provoquent 31 % des décès prématurés et ces chiffres progressent chaque année[1]. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Les maladies cardio-vasculaires regroupent un ensemble de pathologies qui affectent le cœur et les vaisseaux sanguins. Parmi les plus fréquentes, les maladies du cœur : les artères coronaires qui alimentant le muscle cardiaque (angine de poitrine, infarctus du myocarde…), les maladies du muscle cardiaque et des valves du cœur, l’insuffisance cardiaque, l’hypertension artérielle..., l’accident vasculaire cérébral, mieux connu sous le nom d’AVC (du à une hémorragie, un hématome ou une atteinte ischémique d’une artère du cerveau ou une embolie d’une artère cérébrale, le plus souvent d’origine cardiaque). En France, les maladies cardio-vasculaires sont à l’origine d’environ 140 000 décès/an[2]. A titre de comparaison, les accidents de la route étaient responsables de 3 248 morts en 2018[3] soit environ 9 morts par jour. Selon l’OMS, les maladies cardio-vasculaires constituent la prochaine épidémie mondiale et ne sont à ce jour pas suffisamment prises en charge : 17,7 millions de décès leur sont imputables. Pourtant l’amélioration de la prévention primordiale et une meilleure prise en charge permettraient de prévenir près de 80 % des infarctus par exemple[4].
Tous menacés, tous concernés Les jeunes et les adolescents Les jeunes de 9 à 16 ans ont perdu 25 % de leur capacité physique depuis 40 ans[5]. En moyenne un enfant courait 600 mètres en trois minutes en 1971, il lui en faut aujourd’hui quatre pour la même distance. Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande aux 5-17 ans de pratiquer 60 minutes d’activité physique par jour, seul un enfant sur deux atteint ce niveau en France aujourd’hui. Par ailleurs, la surconsommation d’écrans augmente fortement la sédentarité considérée par l’OMS comme le quatrième facteur de risques de décès dans le monde[6].
Les hommes mais surtout les femmes Contrairement aux idées reçues, ce sont bien les femmes qui sont plus menacées par les maladies cardio-vasculaires car 54 % des victimes de ces pathologies sont des femmes. Ces maladies représentent la première cause de leur mortalité avec 1 femme sur 3[7], quand elles sont 1 femme sur 27 à être touchées par un cancer du sein. Plus préoccupant encore, on observe une forte progression du nombre d’infarctus chez les femmes jeunes, liée aux mauvaises habitudes d’hygiène de vie et à l’environnement hormonal. Entre 2008 et 2013, le taux d’hospitalisation pour un infarctus du myocarde chez les femmes de 45 à 54 ans a progressé de 5 % par an[8].
Les séniors Alors que l’espérance de vie s’accroît en France à 85,3 ans pour les femmes et 79,4 ans pour les hommes[9], les années de vie en bonne santé ont elles tendance à diminuer. En cause ? Un manque d’activité physique et un isolement social, deux facteurs de risque cardio-vasculaires majeurs. D’ailleurs, alors que L’OMS recommande aux moins de 65 ans de bouger 30 mn par jour, recommandation qui passe à 1 h quotidienne au-delà, ils ne sont en réalité que 17 % à bouger 4 h par semaine[10]. Selon une étude menée par les Petits Frères des pauvres, 900 000 personnes âgées de 60 ans et plus sont isolées de leur famille et de leurs amis. Parmi elles, 300 000 sont dans un isolement extrême, véritable situation de « mort sociale »[11]. Or une personne en situation de précarité affective augment son risque de développer un infarctus de 29 %[12]. En effet, la solitude extrême accroît la consommation de tabac et d’alcool, le manque d’exercice physique, le stress, la dépression, une mauvaise alimentation, autant de comportements favorisant l’apparition de maladies cardio-vasculaires.
LA PREVENTION PRIMORDIALE, UNE PRIORITE POUR TOUS ! AGIR VITE POUR EVITER LES FACTEURS DE RISQUE La prévention primordiale repose sur une approche récente populationnelle, récemment développée aux Etats-Unis par l’association américaine de cardiologie AHA. Située en amont de la prévention primaire, elle vise à favoriser l’adoption d’une bonne hygiène de vie pour tenir éloignés les facteurs de risques cardio-vasculaires.
Bien manger Adopter une alimentation équilibrée aide à réduire le taux de cholestérol, à contrôler la glycémie ou à diminuer la tension artérielle. Sans oublier de limiter le sel à 6 grammes/jour et la consommation d’alcool. Trucs et astuces pour prendre le temps de savourer son repas
Bien bouger Rompre avec la sédentarité en limitant le temps passé assis, marchant au lieu de prendre sa voiture, pratiquant des activités de plein air… Trucs et astuces pour bouger davantage
Arrêter de fumer Arrêter de fumer est un bénéfice certain et rapide. C’est un acte positif, efficace et gagnant sur toute la ligne. Le bénéfice cardio-vasculaire est très important et rapide. Trucs et astuces pour arrêter le tabac
Plusieurs actions simples de dépistage permettent de surveiller sa santé :
Chez les femmes, la Fédération Française de Cardiologie rappelle la situation d’urgence pour une prise en charge optimale et déclare 5 priorités pour inverser la tendance :
LA SEMAINE DU CŒUR, POUR PROTEGER SON CŒUR DES MAINTENANT : APPRENONS LES GESTES SIMPLES QUI SAUVENT DES VIES !
Chaque année, la Fédération Française de Cardiologie organise la Semaine du cœur, opération de prévention organisée dans toute la France par les associations régionales de cardiologie et les Clubs Cœur et Santé avec plus de 170 actions du 21 au 29 septembre 2019. La Semaine du Cœur a pour objectif d’apprendre à se protéger contre les facteurs de risque CV : conseils d’hygiène de vie, information sur les facteurs de risque cardio-vasculaire, dépistages, initiations aux gestes qui sauvent, conférences, rencontres avec des chercheurs…
Tous les rendez-vous de la Semaine du Cœur partout en France ici
1] http://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/cardiovascular-diseases-(cvds) [2] https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-cardiovasculaires/article/les-maladies-cardiovasculaires [3] https://www.onisr.securite-routiere.interieur.gouv.fr/ [4] Åkesson et al. JACC VOL. 64, NO. 13, 2014 Low-Risk Practices and MI SEPTEMBER 30, 2014:1299 – 306 [5] Research priorities for child and adolescent physical activity and sedentary behavior: an international perspective using a twin-panel Delphi procedure, Grant Tomkinson – 2013 [6] http://www.Who.Int/dietphysicalactivity/pa/fr/, OMS. Stratégie mondiale pour l'alimentation, l'exercice physique et la santé. Activité physique (Page consultée le 10 septembre 2019) [7] European cardiovascular disease statistics. Eur Heart journal 2013; 34:3028-34. InVS. BEH 2008, 2012, 2014, 2016 [8] BEH, 8 mars 2016. Les femmes au cœur du risque cardio-vasculaire [9] Bilan démographique 2018 - La fécondité baisse depuis quatre ans - Insee Première n° 1730, janvier 2019 [10 Enquête menée par l’IFOP à partir d’un questionnaire auto-administré en ligne du 12 au 16 octobre 2018, auprès d’un échantillon de 1 007 personnes représentatifs de la population française de 60 ans et plus pour l’Observatoire du Cœur des Français de la Fédération Française de Cardiologie, 2019. [11] Étude Solitude et isolement, quand on a plus de 60 ans en France en 2017 des Petits Frères des pauvres. [12] Valtorta NK, Kanaan M, Gilbody S, et al. Loneliness and social isolation as risk factors for coronary heart disease and stroke: systematic review and meta-analysis of longitudinal observational studies. Heart Published Online First: 18 April 2016. doi: 10.1136/heartjnl-2015-308790
Source / Fédération Française de Cardiologie / Septembre 2019 Théragora 20 septembre 2019 |
3 037 euros de dépenses de santé par habitant en 2018
Les dépenses de santé 2018, les chiffres de la DreesEn France, les dépenses de santé, évaluées à travers la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM), s’élèvent à 203,5 milliards d’euros en 2018 (8,6 % du PIB). Cela représente 3 037 euros par habitant en moyenne. La CSBM continue d’augmenter en 2018 (+1,5 %) mais moins qu’en 2017 (+1,7 %) et qu’en 2016 (+2,1 %), notamment en raison du ralentissement de la consommation des soins hospitaliers. Les soins de ville deviennent ainsi le premier contributeur à la croissance des dépenses de santé. Les parts prises en charge par la Sécurité sociale et organismes complémentaires augmentent respectivement, diminuant ainsi la participation des ménages.
Plus d'infos sur en téléchargeant le rapport réalisé sous la direction de Lucie Gonzalez, Jean-Cyprien Héam, Myriam Mikou et Carine Ferretti, « Les dépenses de santé en 2018 - Résultats des comptes de la santé - édition 2019 »
Drees le 10 septembre 2019 |
Contraception d'urgence : les délais méconnus par les jeunes
Oubli de pilule, rupture de préservatif, rapport non protégé : diverses circonstances peuvent exposer à un risque de grossesse non prévue. Dans ces situations, la contraception dite d’urgence (CU) constitue une solution de rattrapage qui permet de réduire le risque de grossesse non prévue. Pourtant, selon les données du Baromètre de Santé publique France 2016 publiées ce jour, une grande majorité des moins de 30 ans méconnaissent les délais d’utilisation. Face à ce constat, le Ministère des Solidarités et de la Santé et Santé publique France lancent une campagne de communication digitale sur la contraception d’urgence ayant pour objectif d’informer les jeunes, qu’en cas de doute, ils ont les moyens d’agir.
Contraception d’urgence : disponible sans prescription, anonyme et gratuiteCes dernières années, les modalités d’accès à la contraception d’urgence et ses délais d’utilisation ont évolué. La contraception d’urgence est désormais disponible sans prescription médicale et de façon anonyme et gratuite aux mineures d’au moins 15 ans. Il est possible de se la procurer en pharmacie, dans un centre de planification ou d’éducation familiale (CPEF), dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des virus de l’immunodéficience humaine (VIH), des hépatites et des infections sexuellement transmissibles (CeGIDD), mais aussi auprès de l’infirmière scolaire ou du service universitaire de médecine préventive et de prévention de la santé (SUMPPS) si l’on est étudiante. La contraception d’urgence doit être prise si possible dans les douze heures après un rapport non ou mal protégé mais elle peut être prise dans les 3 jours ou 5 jours selon le médicament utilisé.
La contraception d’urgence ne constitue pas une méthode de contraception régulière. Il s’agit d’une méthode de contraception de rattrapage qui bien utilisée représente une solution efficace pour faire face à un risque ponctuel de grossesse.
Le manque de connaissance des délais d’utilisation de la contraception d’urgence persiste Les résultats du Baromètre Santé 2016 montrent que 83% des moins de 30 ans connaissent le caractère gratuit de la CU pour les mineures et 82% savent qu’il est possible d’acheter une contraception d’urgence sans ordonnance directement en pharmacie. Néanmoins, le niveau d’information des 15-30 ans sur les délais réels d’utilisation s’avère encore insuffisant :
Même si dans l’ensemble les connaissances des femmes sont meilleures que celles des hommes, elles restent insuffisantes pour assurer un bon usage de la CU.
Onsexprime.fr répond à toutes les questions que l’on peut se poser sur la contraception d’urgence : comment ça marche ? Où et comment se la procurer ? A qui s’adresser ?
Pour en savoir plus : Rahib D. Lydié N. Baromètre de Santé publique France 2016 : La contraception d’urgence : des délais de prise toujours sous-estimés. Saint‑Maurice : Santé publique France, 2019.
Source Santé publique France le juillet 2019
Théragora / Août 2019 |
Pénuries de médicaments : la situation s'aggrave
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L'e-santé vue par les patients : risque ou opportunité ?
En 2016, le laboratoire Pfizer a fondé un cercle de réflexion sur la place du patient dans la médecine de demain, réunissant des experts de différents horizons : le Cercle P. Ce cercle a lancé du 19 septembre au 24 octobre une grande enquête pour recueillir l’opinion des associations de patients sur l’e-santé et sur les conséquences liées à son développement.
Un recours à l’e-santé largement plébiscitéA la question « êtes-vous a priori favorables au développement de l’e-santé ? », 76% des associations interrogées répondent « oui ». Les trois quarts (77%) estiment que l’e-santé est une solution efficace pour lutter contre les déserts médicaux. Pour 57% d’entre elles, le recours à la téléconsultation pourrait notamment permettre un meilleur accès aux soins et pallier le manque de médecins dans certaines spécialités. Les associations sont aussi une majorité à penser que l’e-santé peut avoir un impact positif sur la prévention, sur le suivi et l’adhésion au traitement (62%), sur le niveau et la qualité de l’information (65%), sur l’hygiène de vie (72%). En outre, la moitié des associations attendent des effets concrets du développement de l’e-santé sur le rôle des aidants. Toutefois, 16% des répondants ne savent pas comment se positionner vis-à-vis de l’e-santé, probablement en raison d’un manque de connaissance ou d’information sur le sujet.
Entre bienveillance et réserves : des avis nuancésEn filigrane d’une perception globalement positive de l’e-santé, certaines craintes et réserves apparaissent néanmoins chez les associations de patients.
Niveau et qualité de l’information Si deux tiers des associations attendent une amélioration du niveau et de la qualité de l’information avec le déploiement de l’e-santé, 20% des associations dont les adhérents sont majoritairement âgés (plus de 65 ans) craignent une dégradation de ces deux dimensions (contre moins de 9% des associations pour les autres classes d’âges).
Egalité ou inégalité entre citoyens La majorité des associations (72%) pense que le recours croissant à l’e-santé risque de créer des inégalités en raison d’une absence d’équipement (73%) ou par manque de maîtrise de l’outil numérique (85%). Ce bilan fait apparaître une différence générationnelle puisque les craintes sont plus importantes chez les plus âgés (97% des plus de 65 ans contre 56% des moins de 20 ans, et 75% des 20-45 ans)1. En parallèle, plus de 40% des répondants ne sont pas convaincus de l’intérêt de l’e-santé dans la prise en charge de la dépendance et du vieillissement : 20 % d’entre eux pensent que cela n’apportera pas d’amélioration et un quart reste neutre. « Pour éviter que l’e-santé n’engendrent des inégalités entre citoyens, pour que tous puissent disposer de la solution digitale utilement, il est absolument nécessaire d’assurer sa prise en main. [..]. Il est donc important de se mettre à la portée de l’utilisateur, de la conception à la diffusion d’une solution digitale.», explique Anne Buisson, Directrice adjointe de l’association François Aupetit (Afa Crohn RCH). Pour Françoise Benon, Présidente de la Fédération nationale France-AVC : « Le développement de l’e-santé peut aussi être générateur d’inégalités entre citoyens, et cette inégalité viendrait du fait que certaines personnes, notamment les plus âgées en majorité, n’ont pas forcément un ordinateur ou un smartphone ».
Qualité de la relation entre professionnels de santé et patients Alors que 61% des répondants jugent favorable l’impact de l’e-santé sur la prise en charge, des inquiétudes se font sentir sur la relation médecins et patients. Ainsi, même si près de la moitié des associations attendent une amélioration de cette relation, une sur cinq (20%) craint une détérioration. Et le déploiement de solutions de télémédecine accroît ces craintes : pour la moitié des associations, la diminution des échanges directs du fait des téléconsultations pourrait peser négativement sur les relations entre professionnels et patients. Anne Buisson, Directrice adjointe de l’association François Aupetit (Afa Crohn RCH) explique : « Pour les malades, la qualité de la relation avec son médecin est très liée à l’écoute, à la disponibilité tout autant qu’à l’efficacité de la prise en charge. Si l'e-santé, sous certains aspects, peut largement améliorer la qualité de cette relation, il est difficile de savoir pour l’instant si elle aura, ou a déjà, un impact positif sur celle-ci ». Pour une labellisation officielle des outilsSeulement 4 associations sur 10 considèrent que les données de santé sont bien sécurisées actuellement. Ce constat explique que plus de 8 associations sur 10 considèrent qu’il serait souhaitable d’augmenter les contraintes en matière de sécurité et de confidentialité. Quid des données avec le recours à la télémédecine ? Les associations sont partagées à ce sujet. Si près d’une association sur deux pense que cette approche n’aura aucun impact sur la confidentialité des informations échangées, 21% estime que cela aura des répercussions défavorables. Pour la majorité des associations, la labellisation officielle serait une initiative pertinente au regard des problèmes de sécurisation et de confidentialité des outils numériques avec un accès à des données de santé. Plus de 3 associations sur 4 se positionnent ainsi en faveur d’une labellisation des dispositifs médicaux, des sites et plateformes de suivi2, des objets connectés et des applications de santé, par le ministère de la Santé ou une agence sanitaire publique.
Expliquer et rassurer : une nécessité, surtout pour les plus âgésAu vu des résultats, il apparaît nécessaire d’informer, d’expliquer l’intérêt du numérique, de créer de la réassurance pour favoriser une meilleure adhésion des associations et des patients. Sans cette démarche d’accompagnement centrée sur le patient, l’e-santé pourrait peiner à s’imposer comme une solution durable et légitime au service de certains enjeux de notre système de soins. Une attention particulière devra notamment être portée à certaines catégories de patients. En effet, les associations comptant davantage de membres âgés sont en effet nombreuses à émettre des réserves et à craindre - avec la numérisation du suivi médical - une automatisation impersonnelle de la prise en charge ou encore une détérioration de la relation humaine. En effet si 75 % des moins de 20 ans s’attendent à un effet positif de l’e-santé sur la relation médecins patients, 30 % de plus de 65 ans s’attendent à un effet négatif.
SOURCE CLERCLE P / Enquête decembre 2018 Théragora / Juin 2019 |
Prévenir 40% des cancers
[1] Baromètre cancer 2015, INCa-SpF. [2] Rapport CIRC-INCa, Les cancers attribuables au mode de vie et à l’environnement en France métropolitaine, juin 2018. [3] Le surpoids et l'obésité sont évalués selon le calcul de ce qu'on appelle l'indice de masse corporelle (IMC) : votre poids (en kg)/votre taille X votre taille (en m²). Si, par exemple, vous pesez 60 kilos pour 1m70 : 60 / (1,7 x 1,7) = 60 / 2,89 = 20,76 kg/m². Chez l'adulte, un IMC compris entre 18 et 25 kg/m² indique un poids normal. Au-delà de 25, vous êtes considéré comme « en surpoids », alors que l'obésité correspond à un IMC supérieur à 30 kg/m². [4] Baromètre cancer 2015, INCa-SpF. [5] publiées par Santé publique France en janvier 2019 http://www.mangerbouger.fr/Les-recommandations. 6] Les viandes rouges regroupent le bœuf, le porc, le veau, l’agneau, le cheval et le mouton. Il est ainsi recommandé de limiter la consommation de viandes rouges à moins de 500 g par semaine (1 steak pèse entre 100 et 150 g) et d’alterner la consommation de viandes rouges avec des viandes de volaille, poissons et œufs.
Source INCa le 5 mars 2019 |
L'intérêt du paquet neutre pour dénormaliser le tabac
Paquet neutre : les fumeurs gênés de sortir leur paquet à la vue de tous, à cause de son aspect, sont deux fois plus nombreux (résultats des Baromètres santé 2016 et 2017)
À l’occasion des deux ans de la mise en place du paquet neutre, Santé publique France publie les premiers résultats évaluant les effets de cette mesure sur la perception qu’ont les fumeurs vis-à-vis de leur paquet de tabac.
Obligatoire depuis le 1er janvier 2017, la France fait partie des premiers pays à avoir adopté le paquet neutre pour lutter contre le marketing des industriels et dénormaliser les produits du tabac.
Cette étude de Santé publique France compare les perceptions des fumeurs avant et après l’introduction du nouveau paquet. On observe ainsi que :
1. entre 2016 et 2017, la part de fumeurs qui déclare que l’aspect de leur paquet de cigarettes leur plaît a été divisée par trois. Elle est passée de 53% en 2016 à 16% en 2017.
2. Les fumeurs gênés de sortir leur paquet à la vue de tous, à cause de son aspect, sont deux fois plus nombreux en 2017 (12%) par rapport à 2016 (6%).
3. L’attractivité du paquet liée à son aspect a connu une baisse importante chez les 18-24 ans.
L’effet de chaque mesure de lutte anti-tabac, prise séparément, sur la prévalence du tabagisme est difficilement mesurable en France, en raison de leur mise en place simultanée en 2016-2017. Le nouveau conditionnement des produits du tabac (agrandissement des avertissements sanitaires et paquet neutre) a certainement eu un impact sur la perception des fumeurs de leur paquet : - à la fois sur l’appréciation du paquet qui diminue fortement, notamment auprès des jeunes adultes, - et sur la gêne de sortir son paquet, qui augmente significativement.
Cette mesure a probablement contribué, dans un contexte de lutte contre le tabagisme particulièrement fort, à dénormaliser encore un peu plus les produits du tabac en France.
Source Santé Publique France 17/01/2019 Illustration Frantz Lecarpentier |
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Toutes vos questions sur le DMP
Le Ministère des Solidarités et de la Santé et l’Assurance Maladie ont officialisé ce jour le lancement national du Dossier Médical Partagé (DMP). Après une première étape d’expérimentation menée pendant 18 mois dans neuf départements, chacun peut désormais ouvrir son DMP, seul ou avec l’aide d’un professionnel de santé. Gratuit et confidentiel, ce carnet de santé numérique permet d’accéder à ses informations médicales et de les partager avec les professionnels de santé de son choix.
Qu’ils soient en ville ou à l’hôpital, ceux-ci peuvent l’alimenter via leur logiciel métier ou depuis le site dmp.fr, favorisant ainsi une meilleure coordination et continuité des parcours de soins. Parce que le DMP, véritable « mémoire de la santé » de chacun, va permettre d’améliorer la qualité et la sécurité des soins pour tous, tout a été fait pour faciliter sa création, par les professionnels de santé, en ville et dans les établissements de soins, mais aussi sur internet par l’assuré lui-même, ou encore dans les accueils des CPAM et dans les pharmacies. Dès le 9 novembre prochain, une vaste campagne d’information va soutenir, auprès des patients et des professionnels de santé, le déploiement de ce nouveau service qui s’inscrit au cœur du plan « Ma Santé 2022 » de transformation de notre système de santé mise en œuvre par le Gouvernement.
Améliorer l’information des patients et le lien entre les acteurs de santé pour une meilleure prise en charge médicaleGratuit et sans caractère obligatoire, le Dossier Médical Partagé a vocation à centraliser toutes les informations concernant le suivi médical et les soins reçus par un patient, aujourd’hui détenues par l’Assurance Maladie et les différents professionnels et établissements de santé qui l’ont pris en charge. Outre les informations apportées par les professionnels de santé consultés (synthèses médicales, comptes-rendus d’hospitalisation, résultats d’analyses ou d’examens, bilans divers), le DMP est automatiquement alimenté par l’Assurance Maladie à partir de l’historique des soins et des traitements remboursés des 24 derniers mois. Le patient, quant à lui, peut ajouter en quelques clics, depuis l’appli dédiée DMP ou le site dmp.fr, des renseignements utiles à son suivi médical (groupe sanguin, allergies, par exemple). Le DMP facilite ainsi une prise en charge médicale de meilleure qualité en limitant le risque d’interactions médicamenteuses, les allergies ou les incompatibilités de traitements. Il permet aussi d’éviter les examens et les prescriptions redondants.
Garantir une circulation sécurisée des informations de santéPour que le patient accepte de partager ses données médicales, par nature confidentielles, des principes rigoureux de sécurité sont mis en œuvre pour assurer leur protection. Tout d’abord, le DMP ne peut être créé qu’avec le consentement exprès du patient. Ensuite, le patient garde le contrôle de ses données de santé puisqu’il choisit les professionnels de santé qui auront le droit d’y accéder. Il peut s’opposer à ce qu’une information soit versée par un professionnel de santé dans son DMP ou encore masquer une information médicale à tout moment, sauf pour le médecin traitant qui doit pouvoir assurer un suivi médical complet de ses patients. La connexion au DMP est également hautement sécurisée : les professionnels de santé ne peuvent y accéder qu’en étant munis de leur carte CPS1. Quant au patient, il reçoit un code à usage unique par SMS pour s’y connecter. Enfin, les DMP sont conservés par un hébergeur de données de santé ayant reçu un agrément du ministère en charge de la Santé. Les données qui y sont stockées sont cryptées, à partir d’une clé propre à chaque assuré. Ces données ne peuvent être diffusées ou exploitées à des fins commerciales, d’études ou autre.
Une création facilitée, un service appelé à s’imposer dans les usages au même titre que la carte VitaleParce que l’ensemble des patients a vocation à disposer d’un DMP et à bénéficier ainsi d’un meilleur suivi médical partout en France, l’Assurance Maladie s’est attachée à simplifier la création, l’alimentation et l’utilisation de ce nouveau service. A cette fin, de nouveaux canaux d’ouverture des DMP ont été créés :
Alors que 1 882 503 personnes disposent déjà d’un DMP en France3 et que près de 100 000 DMP s’ouvrent chaque semaine à bas bruit, le lancement officiel du Dossier Médical Partagé le 6 novembre, bientôt soutenu par une campagne de communication d’envergure, doit marquer le début d’un large déploiement de ce service destiné à évoluer et à s’enrichir régulièrement de nouvelles fonctionnalités utiles pour les professionnels de santé et les patients. Comme la carte Vitale ou le compte ameli, le DMP a vocation à s’imposer dans les usages de dizaines de millions de patients et de l’ensemble des professionnels de santé qui les suivent au quotidien.
1 La carte de professionnel de santé (CPS) est une carte d’identité professionnelle électronique dédiée aux secteurs de la santé et du médico-social.
18 QUESTIONS POUR TOUT SAVOIR SUR LE DOSSIER MEDICAL PARTAGE
1. EN QUELQUES MOTS, C’EST QUOI, LE DOSSIER MEDICAL PARTAGE ?Le Dossier Médical Partagé, communément appelé « DMP », c’est « la mémoire de la santé » de chaque patient : # la mémoire, car, accessible partout sur le territoire, il centralise en un seul endroit en ligne les informations concernant le suivi médical et les soins reçus par un patient, aujourd’hui le plus souvent dispersées entre son médecin traitant, les médecins spécialistes consultés, les établissements de santé dans lesquels il a séjourné, les laboratoires d’analyse et les centres d’examens radiologiques, sans compter ses documents détenus à son domicile. Avec le DMP le patient a la garantie de ne plus oublier ni perdre son historique de soins ; # la santé, car il permet au patient de partager l’historique de ses soins avec les professionnels de santé de son choix et donc, de bénéficier d’un meilleur suivi et d’une meilleure prise en charge. La finalité profonde du Dossier Médical Partagé, c’est de favoriser la meilleure qualité et la plus grande sécurité des soins pour chaque patient. En bref, de permettre à chacun d’être mieux soigné et pris en charge.
2. POURQUOI PARLE-T-ON DE DOSSIER PARTAGE ? C’EST D’ABORD UN DOSSIER
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Enquête sur la grippe et les français
Cette année le parcours vaccinal a été simplifié. Ainsi, depuis le début de la campagne de vaccination lancée le 6 octobre dernier, toutes les personnes majeures pour qui la vaccination antigrippale est recommandée peuvent désormais retirer leur vaccin à la pharmacie, sur simple présentation de leur bon de prise en charge de l’Assurance Maladie. Elles peuvent ensuite se faire vacciner par le professionnel de santé de leur choix : infirmier, médecin, sage-femme (femmes enceintes et entourage du nourrisson à risque de grippe grave). Dans quatre régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie), des pharmaciens volontaires peuvent aussi vacciner.
Source CNAM |
Réseaux sociaux : la désinformation sur les vaccins
Un sondage du Leem* réalisé par la société La Netscouade sur l'analyse des conversations sur les vaccins entre juin 2017 et juin 2018. L’étude a consisté à explorer les lieux de formation de l’opinion en ligne (médias en ligne, blogs, forums internet, réseaux sociaux, etc.). Ce projet de recherche sur le web social poursuivait un triple objectif : mesurer l'ampleur de la désinformation menée par les antivaccins, comprendre la structuration des communautés s'exprimant sur la vaccination, décortiquer les singularités de ces conversations en ligne.
Cinq grands enseignements se dégagent :
1/ 2017-2018 constitue une année charnière fortement marquée par les discussions autour de la vaccination : 1 million de retombées.Après un pic médiatique en août 2017, une forte activité en octobre et novembre 2017 ainsi qu'un rebond en janvier 2018, on observe aujourd’hui un retour à la normale des retombées et discussions autour de la vaccination. Si le rythme a été dicté par la médiatisation en ligne, Twitter a réagi comme une onde de choc et Facebook comme une caisse de résonance :
2/ Les réseaux sociaux ont effectivement été un vecteur de désinformation sur la vaccination...Les réseaux sociaux sont le vecteur privilégié de la diffusion de fausses informations sensationnalistes. Celles-ci rencontrent une adhésion forte en jouant sur le levier de la peur, et génèrent des réactions épidermiques auprès d'une partie du public. Toutefois :
3/ Mais l'information scientifique et les innovations en matière de santé restent, malgré tous les contenus les plus attractifs sur les réseaux sociaux.Les grandes avancées de la science et l’innovation liée aux vaccins sont parmi les contenus qui se diffusent le mieux sur les réseaux sociaux auprès d'une autre partie du public. Les contenus les plus diffusés concernent :
Une contre-attaque institutionnelle et médicale a été menée dans la période étudiée :
4/ Six arguments critiques des « anti-vaccins » sur les réseaux sociaux :
5/ Les e-parents constituent une population en plein doute, ciblée par la désinformation des antivaccins :les canaux de cette désinformation sont principalement Facebook, Instagram et les chaînes de mails. Des réactions émotionnelles sont observées :
Les questions que se posent les français sur les vaccins
A quoi sert vraiment la vaccination ?
La vaccination en France protège contre 29 maladies infectieuses. Elle permet également de protéger indirectement l’entourage et les personnes qui ne peuvent se vacciner car elles sont trop fragiles (immunodéprimées), c’est donc un acte individuel, mais aussi altruiste. La vaccination est un élément essentiel de l’équilibre de nos sociétés en limitant le risque d’épidémie, de pandémie et la désorganisation de notre société qui en découle (désorganisation sanitaire, économique, sociale…) 1,5 million d’enfants décèdent dans le monde faute d’avoir été vaccinés 8. En France, il y a quelques années, des maladies telles que la diphtérie, la poliomyélite, la méningite à haemophilus B ou la coqueluche provoquaient décès, invalidités et séquelles. La rougeole continue de tuer.
Que m’injecte-t-on quand on me fait un vaccin ?
Les vaccins sont composés d’une ou plusieurs substances actives d’origine biologique appelées « antigènes vaccinaux » qui sont issus de bactéries ou de virus. Schématiquement, les vaccins sont classés en deux groupes, selon le type d’antigènes : les vaccins vivants atténués contenant des bactéries ou virus entiers et vivants mais affaiblis ; les vaccins inactivés contenant des bactéries ou virus tués. Ces derniers, en plus de l’antigène, sont composés d’adjuvants permettant de renforcer la réponse immunitaire, de réduire la quantité d’antigène par dose et le nombre de doses nécessaires pour assurer une bonne protection. D’autres éléments également peuvent être présents à l’état de traces, soit comme substances intervenant dans le processus de fabrication (formaldéhyde...) , soit comme éléments nécessaires à la bonne conservation du vaccin (antibiotiques…)
Les vaccins sont-ils sûrs ?
Toutes les étapes de recherche et développement en amont de la commercialisation ont pour priorité d’analyser le moindre signal d’intolérance ou d’effet secondaire, avec de grandes études cliniques sur des milliers de personnes. L’ensemble de ces données, publiées et consultables par tout un chacun, sont analysées par les Autorités sanitaires avec la même exigence de sécurité pour le patient. La recherche ne s’arrête pas à la fin de la phase de développement clinique, mais se poursuit bien au-delà de la commercialisation avec des études menées en vie réelle, par les industriels et les autorités de santé, et des plans de gestion du risque. Grâce à ce suivi très précis, il est possible de repérer rapidement d’éventuels effets indésirables liés aux vaccins et de prendre les mesures nécessaires. Lors de la production, entre 100 et 500 contrôles qualité sont réalisés pour fabriquer un lot. Sur un site de production, une personne sur quatre en moyenne travaille dans le contrôle ou l’assurance qualité.
Existe-t-il beaucoup d’effets secondaires graves dus aux vaccins ?
Peut-on identifier les personnes susceptibles d’avoir une réaction négative face au vaccin ?
Comme tout médicament, les vaccins peuvent provoquer des effets indésirables. Dans la très grande majorité des cas, les effets indésirables sont mineurs et passagers (fièvre, douleur, rougeur au point d’injection). Les éventuels effets indésirables des vaccins sont très surveillés, tant lors des essais cliniques que dans les études en vie réelle. Les effets indésirables graves sont très rares et font l’objet d’un suivi et de recherches approfondis lorsqu’ils surviennent. Des registres sont tenus par la quasi-totalité des pays pour colliger l’ensemble des évènements survenant après l’administration des vaccins. Ces registres (exemple, le VAERS, USA) publient les chiffres bruts sans chercher à interpréter les circonstances. Ainsi, certaines associations luttant contre la vaccination exploitent ces données en invoquant à tort un nombre important de décès ou de complications qui, après enquête, se révèlent sans lien avec le vaccin. Il est important de garder à l’esprit que le risque de développer une maladie en ne se vaccinant pas est beaucoup plus important que celui de voir apparaître un effet indésirable lié à la vaccination, comme le montre malheureusement l’épidémie de rougeole en cours en France ou la résurgence de la coqueluche dans certaines populations ou pays. Par ailleurs, certains vaccins sont contre-indiqués pour certaines populations (vaccins vivants contre indiqués chez les patients immunodéprimés, par exemple). http://www.dailymotion.com/video/x6db6ml
Les vaccins sont-ils réellement efficaces ?
Un candidat vaccin, pour être accepté par les Autorités de santé, doit avoir démontré au cours des essais cliniques une efficacité et une tolérance suffisantes. En vie réelle, les vaccins pédiatriques ou la vaccination grippale ont démontré leur efficacité pour éliminer des maladies ou contenir des épidémies. Pour d’autres vaccins, l’impact en vraie vie se mesure progressivement au fil du temps : c’est le cas notamment des vaccinations prévenant des cancers (HPV, hépatite B) pour lesquelles une baisse de la prévalence des cancers est attendue 20 à 30 ans après l’introduction de campagnes de vaccination.
Pourquoi les vaccins sont concentrés sur les premiers mois de la vie ?
Tous ces vaccins ne fragilisent-ils pas le système immunitaire naturel ?
Vacciner précocement les enfants permet de les protéger contre certaines maladies contagieuses, comme la coqueluche, la rougeole ou les infections à Haemophilus influenzae de type b, qu’ils peuvent rencontrer très tôt dans leur vie et qui peuvent avoir de très graves conséquences sur leur santé future. Le système immunitaire, dès la naissance, est confronté à des milliards de micro-organismes, il est donc armé pour répondre à quelques vaccins. Tout ne se limite pas aux premiers mois de la vie. Des vaccins ou des rappels ont lieu également à l’adolescence et à l’âge adulte. Le calendrier vaccinal9 est régulièrement revu.
Faut-il encore se faire vacciner après l’enfance ?
L’immunité conférée par les vaccins ne dure pas forcément toute la vie, notamment parce que le système immunitaire devient moins performant avec le temps. Il est donc nécessaire d’effectuer des rappels régulièrement tout au long de la vie pour maintenir un niveau de protection élevé. Le calendrier vaccinal prévoit aussi de nouvelles vaccinations à l’adolescence et à l’âge adulte (séniors notamment). Malheureusement, les couvertures vaccinales sont très basses pour ces vaccinations et les français sont ainsi insuffisamment protégés contre plusieurs infections.
Ne pourrait-on pas éviter les piqûres ?
La plupart des vaccins sont administrés par voie intramusculaire car c’est un des sites les plus riches en cellules de l’immunité. Il existe quelques formes orales, comme les vaccins contre le rotavirus, ou encore le spray nasal pour immuniser contre la grippe. Des recherches sont en cours pour délivrer le vaccin au niveau de la peau grâce à des technologies de patch. Facile à poser, le patch aurait cet atout de délivrer le vaccin au niveau du derme, riche en cellules présentatrices d’antigènes.
Quelles sont les principales différences entre les « anciens » vaccins, et les « nouveaux » ?
La majorité des vaccins produits aujourd’hui s’appuient sur les procédés d’inactivation ou d’atténuation des micro-organismes. Cependant, les avancées biotechnologiques récentes et les nouvelles connaissances en immunologie ont ouvert de nouvelles pistes de stratégies vaccinales : vaccin à ADN, vecteurs recombinants. Afin de réduire les injections, les recherches sont également constantes pour réunir plusieurs antigènes au sein d’un même vaccin. A chaque fois, la tolérance, la sécurité et l’efficacité sont réévaluées avec des essais précliniques et cliniques. Et une autorisation de mise sur le marché est demandée, avec une évaluation complète par les Autorités de santé. Une fois le vaccin commercialisé, un plan de gestion des risques est mis en place, permettant le suivi précis d’éventuels effets indésirables rares, non détectés durant les essais cliniques ainsi que la mesure de l’efficacité du vaccin en vie réelle.
Les adjuvants sont-ils indispensables ?
Pour la majorité des vaccins inactivés (ne comportant pas de microbe vivant), la présence d’adjuvants – en particulier à base de sels d’aluminium - est indispensable à une réponse immunitaire suffisante pour entrainer une protection. L’ajout d’adjuvant peut également permettre d’augmenter la durée de protection du vaccin, de réduire la quantité d’antigènes par dose vaccinale et de réduire le nombre d’injections. En l’absence d’adjuvant, le vaccin n’offrirait pas une efficacité suffisante, et nécessiterait de nombreux rappels ainsi qu’une dose d’antigène bien plus importante.
Peut-on remplacer l’aluminium par d’autres composants ?
L’aluminium se trouve naturellement dans de nombreux aliments, comme le cacao, le thé, les épinards, les crustacés, l’eau de boisson, l’air que nous respirons…. La quantité d’aluminium ingérée dans notre vie quotidienne est incomparablement plus importante que celle reçue par la vaccination tout au long de la vie. Les sels d’aluminium figurent parmi les adjuvants les plus utilisés dans le monde avec un recul de plus de 90 ans et des centaines de millions de doses injectées. Le choix de l’aluminium est guidé notamment par sa capacité à déclencher un certain type de réponse immunitaire. D’autres adjuvants ont été développés et sont utilisés, mais avec les données compilées d’utilisation, l’aluminium reste l’adjuvant pour lequel le rapport efficacité/tolérance est le meilleur. La recherche portant sur de nouveaux adjuvants a pour finalité la découverte de nouveaux vaccins, pour lesquels les sels d’aluminium ne permettent pas d’offrir une réponse immune optimale.
Quelles sont les pistes de recherches des entreprises dans le vaccin ?
Les efforts de recherche s’orientent aujourd’hui vers de nouvelles cibles (Clostridium Difficile, Virus Respiratoire Syncitial, Staphylocoque Doré, Ebola, Zika…), de nouvelles combinaisons, le développement de nouveaux adjuvants adaptés aux nouveaux vaccins (pour diminuer la dose d’antigène, prolonger la durée de la protection immunitaire, protéger des populations spécifiques, élargir la réponse immunitaire) et denouvelles voies d’administration.
Existe-t-il encore aujourd’hui des pénuries de vaccins ?
Après deux années tendues, la situation s’est stabilisée en 2018. L’objectif des entreprises est évidemment d’assurer un approvisionnement continu et adapté au besoin du système de santé. Les tensions d’approvisionnement peuvent avoir des origines diverses : problème deproduction, hausse importante de la demande mondiale, exportations parallèles, etc. Un vaccin est un produit au cycle de vie très long (36 mois pour produire un principe actif et 10 mois de transformation en produit injectable), et l’anticipation de la demande est complexe. Afin de limiter les impacts de ces tensions, des plans de gestion de pénuries sont mis en place par les industriels et mis à disposition des autorités de santé depuis 2017. Toutes les entreprises ont des programmes visant à limiter les risques de rupture. Depuis quelques semaines, les informations de disponibilité des vaccins en France sont acessibles sur le site de l’ANSM, mis à jour régulièrement. En général, si un vaccin est indisponible momentanément en officine, il reste accessible dans certains centres de vaccination.
Quelles conséquences si les Français se vaccinent moins ?
Lorsque la couverture vaccinale diminue ou est insuffisante, les populations sont insuffisamment protégées contre les maladies infectieuses. On assiste alors au retour de flambées épidémiques de maladies qui étaient jusque là sous contrôle. - Epidémie de rougeole : 1 500 cas en France en 2018 contre 300 seulement entre 2013 et 2015 (la rougeole est une maladie pour laquelle une couverture vaccinale d’au moins 95 % pour les 2 doses est nécessaire) - 100 % des cas de coqueluche identifiés en France le sont chez des personnes non ou insuffisamment vaccinées - 1 700 cas de cancers supplémentaires pourraient être évités chaque année si le taux de couverture vaccinale HPV était au niveau de nos voisins européens (20 % contre 70 %).
Cela me sert-il vraiment de me faire vacciner si tous les autres le sont déjà ?
Quand on se vaccine, on se protège à titre individuel contre des maladies non transmissibles, comme le tétanos mais on protège aussi indirectement les personnes qui n’ont pas la chance de pouvoir se protéger par la vaccination (maladies chroniques, cancer, immunodépression….). La vaccination est un acte altruiste qui participe à l’équilibre de nos sociétés. S’y soustraire, c’est prendre un risque individuel mais aussi exposer inutilement des personnes vulnérables. La vaccination permet aussi de protéger son entourage, d’où l’importance de bien respecter les recommandations vaccinales : chez les enfants, en particulier chez les nourrissons, la coqueluche est très majoritairement transmise par un membre de la famille (parents, frères et soeurs, grands-parents)
Où puis-je trouver une information solide sur les vaccins et la vaccination ?
http://vaccination-info-service.fr http://inpes.santepubliquefrance.fr/10000/themes/vaccination/index.asp https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiersinformation/vaccins-et-vaccinations http://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sasante/vaccination/
* Leem : les entreprises du médicament |
Tabac & C½ur, un duo dangereux méconnu sous-estimé par les fumeurs
31 mai : Journée Mondiale sans Tabac
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Le calendrier des vaccins 2018
11 vaccinations sont maintenant obligatoires. En plus des 3 vaccinations contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, huit nouvelles vaccinations, passent de recommandées, à obligatoires : il s’agit des vaccinations contre la coqueluche, les infections invasives à Haemophilus infuenzae de type b, l’hépatite B, les infections à pneumocoque, les infections invasives à méningocoque de sérogroupe C, la rougeole, les oreillons et la rubéole.
Sauf contre-indication médicale reconnue, ces 11 vaccinations sont à pratiquer dans les 18 premiers mois de l'enfant. Elles sont exigibles pour l’entrée ou le maintien en collectivité à partir du 1er juin 2018 pour tout enfant né à partir du 1er janvier 2018. Le code de la santé publique prévoit que l’enfant est admis provisoirement si une ou plusieurs vaccinations font défaut. Les vaccinations obligatoires doivent alors être, selon le calendrier des vaccinations, réalisées dans un délai de trois mois et ensuite poursuivies.
Introduction de nouveaux vaccins• Vaxelis®. Vaccin hexavalent contre diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite, Haemophilus in uenzae de type b, hépatite B ; ses indications sont identiques à celles des autres vaccins hexavalents. En l’absence de données d’interchangeabilité pour l’ensemble des vaccins hexavalents, tout schéma vaccinal débuté avec un hexavalent doit être poursuivi avec le même hexavalent. • In uvac Tetra®, Vaxigrip Tetra®, Fluarix Tetra®. Trois vaccins grippaux tétravalents Vaccin tétravalents contre la grippe saisonnière sont désormais disponibles.
Arrêt de commercialisation• Rouvax® . Le vaccin rougeoleux monovalent n’est plus commercialisé actuellement et ne sera plus disponible à partir d’avril 2018. Sa délivrance est réservée aux indications recommandées (nourrissons âgés de 6 à 11 mois devant être vaccinés dans un contexte de post-exposition ou de voyage en zone d'endémie).
Informations sur les principaux vaccins
La coquelucheRecommandations générales La primovaccination (deux injections suivies d’un rappel) est obligatoire chez l’enfant depuis le 1er janvier 2018. La vaccination des nourrissons comporte une primo-vaccination à deux injections à deux mois d’intervalle, à l’âge de 2 mois (8 semaines) et 4 mois, suivies d’un rappel à l’âge de 11 mois. Un rappel de ce vaccin est recommandé à l’âge de 6 ans avec une dose de vaccin diphtérie-tétanos-coqueluche-poliomyélite (DTCaPolio). Le rappel entre 11 et 13 ans est pratiqué avec le troisième rappel diphtérie, tétanos et poliomyélite, Un rappel avec le vaccin quadrivalent dTcaPolio est recommandé, à l’occasion du rappel diphtérie-tétanos-poliomyélite xé à l’âge de 25 ans. La vaccination contre la coqueluche est également recommandée dans le cadre de la stratégie dite du cocooning : chez les adultes ayant un projet parental ; dans l’entourage d’une femme enceinte pour : les enfants de la fratrie et le conjoint et les personnes susceptibles d’être en contact étroit et durable avec le futur nourrisson au cours de ses 6 premiers mois. Ceci peut concerner les grands-parents, les baby-sitters... ; En milieu professionnel La vaccination contre la coqueluche est recommandée pour les professionnels soignants dans leur ensemble, les étudiants des filières médicales et paramédicales, les professionnels de la petite enfance dont les assistants maternels, les personnes effectuant régulièrement du baby-sitting.
Diphtérie, tétanos, poliomyéliteRecommandations générales La primovaccination (deux injections suivies d’un rappel) est obligatoire chez tous les enfants. La vaccination des nourrissons comporte deux injections à l’âge de 2 mois (8 semaines) et 4 mois, suivies d’un rappel à l’âge de 11 mois. Les rappels ultérieurs sont recommandés à l’âge de 6 ans, avec un vaccin combiné contenant la valence coqueluche acellulaire (Ca) et les valences tétanique et diphtérique à concentration normale, (DTCaPolio), puis, entre 11 et 13 ans, avec un vaccin combiné contenant des doses réduites d’anatoxine diphtérique et d’antigènes coquelucheux (dTcaPolio). L'ensemble des rappels à l'âge de 6 ans et de 11-13 ans contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, et la coqueluche sont indispensables pour conférer une protection à long terme. Par la suite, les rappels de l’adulte sont recommandés aux âges xes de 25 ans, 45 ans et 65 ans, puis à 75 ans, 85 ans, etc (intervalle de dix ans à partir de 65 ans, compte tenu d’une moins bonne réponse vaccinale).
En milieu professionnel Ces vaccinations sont obligatoires pour certains professionnels notamment les professionnels de santé.
La fièvre jauneRecommandations particulières La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire pour les résidents du département de la Guyane âgés de plus de 12 mois ou toute personne y séjournant. En milieu professionnel En Guyane, une seconde dose est recommandée 10 ans après la primovaccination pour les personnels de laboratoire susceptibles d’être exposés au virus de la fièvre jaune.
La grippe saisonnièreLa vaccination s’effectue chaque année lors de la campagne de vaccination dont les dates sont fixées par le ministère chargé de la santé. Recommandations générales La vaccination contre la grippe est recommandée chaque année pour les personnes âgées de 65 ans et plus.
Recommandations particulières La vaccination est recommandée chez les femmes enceintes, quel que soit le trimestre de la grossesse ; chez les personnes, y compris les enfants à partir de l’âge de 6 mois, atteintes des pathologies suivantes : - affections broncho-pulmonaires chroniques répondant aux critères de l’ALD 14 (asthme et BPCO) ; - insuf sances respiratoires chroniques obstructives ou restrictives quelle que soit la cause, y compris les maladies neuromusculaires à risque de décompensation respiratoire, les malformations des voies aériennes supérieures ou inférieures, les malformations pulmonaires ou les malformations de la cage thoracique ; - maladies respiratoires chroniques ne remplissant pas les critères de l’ALD mais susceptibles d’être aggravées ou décompensées par une affection grippale, dont asthme, bronchite chronique, bronchiectasies, hyper-réactivité bronchique ; - dysplasies broncho-pulmonaires13 ; - mucoviscidose ; - insuf sances cardiaques graves ; - valvulopathies graves ; - troubles du rythme graves justi ant un traitement au long cours ; - maladies des coronaires ; - antécédents d’accident vasculaire cérébral ; - formes graves des affections neurologiques et musculaires (dont myopathie, poliomyélite, myasthénie, maladie de Charcot) ; - paraplégies et tétraplégies avec atteinte diaphragmatique ; - néphropathies chroniques graves ; - syndromes néphrotiques ; - drépanocytoses, homozygotes et doubles hétérozygotes S/C, thalasso-drépanocytose ; - diabètes de type 1 et de type 2 ; - dé cits immunitaires primitifs ou acquis (pathologies oncologiques et hématologiques, transplantations d’organe et de cellules souches hématopoïétiques, dé cits immunitaires héréditaires, maladies in ammatoires et/ou auto-immunes recevant un traitement immunosuppresseur), excepté les personnes qui reçoivent un traitement régulier par immunoglobulines ; personnes infectées par le VIH quels que soient leur âge et leur statut immunovirologique ; (cf. tableaux 4.5.2) - maladie hépatique chronique avec ou sans cirrhose ;
En milieu professionnel Les professionnels de santé et tout professionnel en contact régulier et prolongé avec des personnes à risque de grippe sévère doivent se faire vacciner. Même recommandation pour le personnel navigant des bateaux de croisière et des avions et personnel de l’industrie des voyages accompagnant les groupes de voyageurs (guides).
Les infections invasives à Haemophilus influenzae de type bRecommandations générales Cette vaccination est obligatoire chez l’enfant depuis le 1er janvier 2018. La vaccination du nourrisson comporte une primovaccination à deux injections à 2 mois d’intervalle à l’âge de 2 mois (8 semaines) et 4 mois, suivies d’un rappel à l’âge de 11 mois. Cette vaccination est effectuée pour tous les enfants, en combinaison avec les vaccins diphtérique, tétanique, poliomyélitique, coquelucheux acellulaire et hépatite B.
L’hépatite ARecommandations particulières La vaccination contre l’hépatite A est recommandée pour : - les jeunes accueillis dans les établissements et services pour l’enfance et la jeunesse handicapées ; - les patients atteints de mucoviscidose et/ou de pathologie hépatobiliaire susceptible d’évoluer vers une hépatopathie chronique (notamment dues au virus de l’hépatite B, de l’hépatite C ou à une consommation excessive d’alcool) ; - les enfants, à partir de l’âge d’un an, nés de familles dont l’un des membres (au moins) est originaire d’un pays de haute endémicité et qui sont susceptibles d’y séjourner ; - les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH).
L’hépatite BEn France repose, on recherche les personnes à risque élevé d’exposition et, dans la perspective de contrôle à plus long terme de l’hépatite B, on pratique la vaccination des nourrissons et le rattrapage des enfants et adolescents jusqu’à l’âge de 15 ans révolus. Recommandations générales Cette vaccination est obligatoire chez l’enfant depuis le 1er janvier 2018. Un rattrapage vaccinal est recommandé chez les enfants et les adolescents jusqu’à l’âge de 15 ans révolus.
LeptospiroseLa vaccination peut être proposée pour les personnes susceptibles d'être en contact avec un environnement contaminé du fait de la pratique régulière et durable d’une activité de loisir exposant spéciquement au risque (avis du CSHPF du 18 mars 2005). - baignade, plongée ou pêche en eau douce ; - canoë-kayak, rafting, triathlon et autres sports de nature, notamment ceux qui font intervenir des contacts fréquents avec un environnement humide.
En milieu professionnel La vaccination est recommandée dans des situations particulières. Elle est proposée par le médecin du travail, au cas par cas, après évaluation individualisée du risque aux personnes exerçant une activité professionnelle exposant spéci quement au risque de contact fréquent avec des lieux infestés par les rongeurs, telle qu’elle peut se présenter dans les cadres suivants : - curage et/ou entretien de canaux, étangs, lacs, rivières, voies navigables, berges ; Dans tous les cas, la vaccination sera proposée, après s’être assuré de la mise en œuvre des mesures de Infections invasives à méningocoque (IIM)Recommandations générales La vaccination contre les IIM de sérogroupe C est obligatoire chez l’enfant à partir du 1er janvier 2018. Du fait d’une couverture vaccinale contre le méningocoque de sérogroupe C insuffisante chez les enfants, adolescents et adultes jeunes, en attendant la mise en place d’une immunité de groupe, cette vaccination est effectuée, de manière transitoire chez le nourrisson à 5 mois avec 1 dose de vaccin méningococcique C (vaccin Neisvac®25 ) suivie d’une dose de rappel à l’âge de 12 mois (dans la mesure du possible avec le même vaccin). Un intervalle minimal de 6 mois sera respecté entre l’administration des 2 doses. La dose de 12 mois peut être co-administrée avec le vaccin rougeole oreillons rubéole.
À partir de l’âge de 12 mois et jusqu’à l’âge de 24 ans révolus, pour ceux n’ayant pas reçu de primovaccination - nourrissons âgés de 2 à 5 mois : trois doses de 0,5 mL chacune, avec une première dose administrée à l’âge de 2 mois, en respectant. Infections à papillomavirus humains (HPV)Recommandations générales La vaccination est recommandée pour toutes les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans. La vaccination est d’autant plus efficace que les jeunes filles n’ont pas encore été exposées au risque d’infection par le HPV. L’une des doses de la vaccination contre les infections à papillomavirus humains peut être coadministrée notamment avec le rappel diphtérie-tétanos-coqueluche-poliomyélite prévu entre 11 et 13 ans ou avec un vaccin contre l’hépatite B, ainsi qu’avec le vaccin contre le méningocoque de sérogroupe C dans le cadre du rattrapage vaccinal
Par ailleurs, dans le cadre du rattrapage vaccinal, la vaccination est recommandée pour les jeunes filles et jeunes femmes entre 15 et 19 ans révolus. En l’attente, cette vaccination peut être effectuée indifféremment avec l’un ou l’autre des deux vaccins existants (Cervarix® ou Gardasil®). Les vaccins ne sont pas interchangeables et toute vaccination initiée avec l’un d’eux doit être menée à son terme avec le même vaccin.
Remarque La vaccination contre les infections à papillomavirus ne se substitue pas au dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus par le frottis cervico-utérin, y compris chez les femmes vaccinées, mais vient renforcer les mesures de prévention. À partir de 25 ans, toutes les jeunes femmes vaccinées ou non vaccinées doivent continuer à bénécier du dépistage selon les recommandations en vigueur.
Infections à pneumocoque (IP)Recommandations générales La vaccination contre le pneumocoque est obligatoire chez l’enfant à partir du 1er janvier 2018. La vaccination par le vaccin pneumococcique conjugué 13-valent32 (VPC13) est effectuée selon un schéma vaccinal de primovaccination à deux injections à deux mois d’intervalle à l’âge de 2 mois (8 semaines) et 4 mois suivies d’un rappel à l’âge de 11 mois. Recommandations particulières - Pour les prématurés et les nourrissons à risque élevé de contracter une infection à pneumocoque (cf. ci-dessous la liste des personnes à risque), le maintien d’un schéma vaccinal renforcé comprenant une primovaccination à trois injections (2 mois, 3 mois, 4 mois) du vaccin pneumococcique conjugué 13-valent32, suivies d’un rappel est recommandé. - À partir de l’âge de 2 ans, la vaccination est recommandée pour les patients à risque.
RageRecommandations particulières La vaccination contre la rage est recommandée pour les chiroptérologues et les personnes régulièrement exposées aux virus de la rage des chauves-souris en France métropolitaine. En milieu professionnel La vaccination contre la rage est recommandée pour les personnels des services vétérinaires, personnels des laboratoires manipulant du matériel contaminé ou susceptible de l’être, équarrisseurs, personnels des fourrières, naturalistes, taxidermistes, gardes-chasse, gardes forestiers, personnels des abattoirs.
Rougeole, oreillons, rubéolePopulations concernées - Nourrissons : 2 doses de vaccin trivalent34 contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. La première dose est administrée à 12 mois quel que soit le mode de garde. La seconde vaccination ne constitue pas un rappel, l’immunité acquise après une première vaccination étant de longue durée. Elle constitue un rattrapage pour les enfants n’ayant pas séroconverti, pour un ou plusieurs des antigènes, lors de la première vaccination. - Les personnes nées depuis 1980 devraient avoir reçu au total deux doses de vaccin trivalent, en respectant un délai minimal d’un mois entre les deux doses, quels que soient les antécédents vis-à-vis des trois maladies. Les personnes qui ont développé l’une des trois maladies contre lesquelles protège le vaccin, ne sont habituellement pas protégées contre les deux autres et administrer un vaccin vivant atténué à une personne déjà immunisée ne présente aucun inconvénient du fait de l’inactivation du virus vaccinal par les anticorps préexistants.
La vaccination contre la rougeole, la rubéole et les oreillons est contre-indiquée pendant la grossesse, cependant, une vaccination réalisée par inadvertance chez une femme enceinte ne doit pas être un motif d’interruption de grossesse. La grossesse doit être évitée dans le mois suivant la vaccination. Il convient de conseiller aux femmes ayant l’intention de débuter une grossesse de différer leur projet.
Recommandations autour d’un cas de rougeole Dans le cadre du plan d’élimination de la rougeole et de la rubéole, une vaccination préventive pour les personnes potentiellement réceptive exposées à un cas de rougeole est recommandée. Ces mesures concernent les contacts autour d’un cas clinique ou concermé biologiquement pour les contacts proches, et les contacts d’un cas concermé biologiquement dans les autres collectivités : - nourrissons âgés de 6 à 11 mois : une dose de vaccin trivalent (hors AMM entre 6 et 8 mois révolus) dans les 72 heures suivant le contact présumé (dans ce cas, l’enfant recevra par la suite deux doses de vaccin trivalent suivant les recommandations du calendrier vaccinal : 1ère dose à l’âge de 12 mois, 2e dose entre 16 et 18 mois) ; - personnes âgées de plus d’un an et nées depuis 1980 : mise à jour conformément au calendrier vaccinal pour atteindre deux doses de vaccin trivalent ; - professionnels de santé ou personnels chargés de la petite enfance, sans antécédent de rougeole et/ou n’ayant pas reçu deux doses de vaccin trivalent, quelle que soit leur date de naissance : une dose de vaccin trivalent.
L’administration d’une dose de vaccin, telle que préconisée ci-dessus, réalisée dans les 72 heures qui suivent le contact avec un cas peut éviter la survenue de la maladie. Elle reste préconisée même si ce délai est dépassé. En outre, un délai d’au moins neuf mois est à respecter chez une personne ayant reçu des immunoglobulines en prophylaxie post- exposition de la rougeole avant de la vacciner contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Ce délai peut être porté à 12 mois pour les nourrissons ayant reçu des doses élevées d’immunoglobulines (2g/kg) telles qu’utilisées pour traiter la maladie de Kawasaki.
Recommandations en situation de cas groupés de rougeole En situation de cas groupés, des mesures vaccinales particulières et supplémentaires sont proposées. Elles reposent sur la notion qu’en situation épidémique, la plupart des cas sont con rmés épidémiologiquement et que la valeur prédictive positive du diagnostic clinique est plus élevée qu’en situation endémique. La vaccination est ainsi recommandée aux contacts proches et en collectivité sans attendre les résultats de laboratoire.
Tuberculose La vaccination par le BCG est fortement recommandée pour les enfants exposés à un risque élevé de tuberculose dans leur entourage ou dans leur environnement.
Recommandations particulières Pour les enfants exposés à un risque élevé de tuberculose, la vaccination par le BCG est recommandée à partir de l’âge de 1 mois, idéalement au cours du 2ème mois. Toutefois pour les enfants originaires de Guyane, de Mayotte ou ayant un membre de l’entourage atteint d’une tuberculose récente (moins de 5 ans), la vaccination est recommandée avant la sortie de la maternité. Le vaccin peut être coadministré avec les vaccins prévus à l’âge de 2 mois. Chez les enfants à risque non vaccinés, la vaccination peut être réalisée jusqu’à l’âge de 15 ans.
Il n’est plus indiqué de pratiquer une intradermoréaction (IDR) à la tuberculine préalablement à la vaccination pour les enfants de moins de 6 ans, à l’exception de ceux ayant résidé ou effectué un séjour de plus d’un mois dans un pays de forte incidence de la tuberculose. La vaccination ne s’applique qu’aux personnes ayant une intradermoréaction à la tuberculine négative. Seule la forme intradermique du BCG est disponible en France. Les contre-indications médicales temporaires à la vaccination BCG sont constituées par les dermatoses étendues en évolution et les contre- indications définitives par les déficits immunitaires congénitaux ou acquis, notamment dûs au VIH.
En milieu professionnel Une vaccination par le BCG, même ancienne, reste exigée à l’embauche pour les étudiants et les professionnels mentionnés aux articles R. 3112-1 (alinéa C.) et R. 3112-2 du Code de la santé publique (en l’absence d’IDR positive).
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Cancer colorectal : 45 000 nouveaux cas et 18 000 décès par an
Un test efficace existe : il est important que les femmes et les hommes âgés de 50 à 74 ans participent au dépistageAvec près de 45 000 nouveaux cas et 18 000 décès par an, le cancer colorectal reste le 2e cancer le plus meurtrier. Malgré un test qui a fait la preuve de sa fiabilité et de ses performances dans la détection des cancers à un stade précoce et des lésions précancéreuses, la population cible du dépistage organisé (les femmes et les hommes de 50 à 74 ans ne présentant pas de symptôme) reste encore trop peu nombreuse à participer. En effet, les derniers chiffres publiés par Santé publique France annoncent un taux de participation de 33,5 % versus les 45 % jugés acceptables au niveau européen. Pourtant, détecté tôt, ce cancer peut être guéri dans 9 cas sur 10.À l’occasion de sa campagne de communication, qui débute le 18 février, l’Institut national du cancer appelle chacun, grand public et professionnels de santé, à se mobiliser autour de cet enjeu de santé publique et de ce dépistage qui peut sauver des vies.
La fiabilité du test de dépistage est confirméeIntégré en avril 2015 dans le programme national de dépistage organisé, le test immunologique de dépistage a démontré ses bonnes performances en termes de détection de cancers et de lésions précancéreuses. Ainsi, selon l’évaluation épidémiologique conduite par Santé publique France, le nouveau test permet de détecter 2,4 fois plus de cancers et 3,7 plus d’adénomes avancés (lésions précancéreuses) que l’ancien test au Gaïac. Sur une période de 8,5 mois en 2015 (14 avril au 31 décembre), le programme a permis de détecter près de 4 300 cancers et près de 17 000 adénomes avancés (lésions précancéreuses).
Alors que les autorités de santé, dans le programme national de dépistage, mettent à la disposition de la population cible un test qui a fait la preuve de sa fiabilité et de ses performances, cette situation n’est pas satisfaisante. D’autant que ce test, remis par le médecin traitant à l’occasion d’une consultation, est facile d’utilisation et s’effectue à son domicile.
Dans ce contexte, l’Institut national du cancer se mobilise afin que le grand public prenne conscience de la dangerosité de ce cancer et de l’opportunité de réaliser le dépistage afin de favoriser la précocité des diagnostics et d’augmenter les chances de guérison. Il rappelle également qu’une consultation chez le médecin traitant est l’occasion d’aborder le sujet. Enfin, l’Institut a fait du dépistage du cancer colorectal une action prioritaire pour l’année 2018.
Le test de dépistage en pratiqueCe test est simple à utiliser. Il consiste en un prélèvement unique de selles grâce à un bâtonnet qui est ensuite à replacer dans un tube hermétique garantissant sa conservation. Le test ainsi que la fiche d’informations transmise avec le kit et à compléter par la personne réalisant le test, sont à adresser via l’enveloppe T fournie au laboratoire d’analyses médicales dont les coordonnées figurent sur l’enveloppe. Visionnez le mode d’emploi vidéo du test de dépistage.
Source INCa |
1er janvier 2018 : les vaccins obligatoires pour bébé en 5 questions
Quels sont les vaccins devenus obligatoires ?Avant le 1er janvier 2018, 3 vaccins étaient obligatoires pour les enfants de moins de 2 ans (diphtérie, tétanos et poliomyélite) et 8 autres étaient seulement recommandés : l’haemophilus influenzae B ;
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Donner son sang, les réserves sont basses
Don du sang : c'est facile !
Qui peut donner son sang ?
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Novembre, mois sans tabac
A l’occasion du Mois sans tabac 2017, Pfizer poursuit son engagement en faveur de l’aide aux fumeurs sur la voie de l’arrêt du tabac en rappelant tout l’intérêt de se faire accompagner par un professionnel de santé pour faire du sevrage tabagique un succès. Cette actualité se décline autour des résultats d’une nouvelle étude Ifop/Pfizer menée cette fois-ci auprès d’ex-fumeurs, dans la lignée de celle dédiée au « comportement des fumeurs face à l’arrêt du tabac » à l’occasion de la journée mondiale sans tabac en mai dernier.Habitudes comportementales lors du sevrage, élément déterminant de succès, expérience solitaire ou collective de l’arrêt... Les résultats de l’étude Ifop/Pfizer reflètent une réalité du vécu d’ex-fumeurs, avec notamment le peu de recours à l’aide médicale alors que les fumeurs ont jusqu’à 4 fois plus de chances d’arrêter de fumer avec des traitements médicaux et avec l’aide de professionnels de la santé. L’enquête témoigne aussi de la difficulté du sevrage, mettant en lumière un rapport à la fois social et individuel à la cigarette avec 65% des ex-fumeurs qui déclarent avoir vécu difficilement le fait de ne pas pouvoir fumer dans les moments de convivialité ; 48% le fait de ressentir le manque de la cigarette.
Source Pfizer Enquête Ifop |
Ostéoporose, un plan national
Pour que la première fracture soit aussi la dernière, les 7 propositions de l’AFLAR (Association Française de Lutte Anti Rhumatismale).
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Le coût des traitements innovants du cancer mal perçu par les français
Enquête Viavoice septembre 2017 pour l'Institut Curie -Coûts des nouveaux traitements : perspectives d’un système en danger
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Maladie d'Alzheimer, la prévention pour combattre la fatalité
En septembre avec la Fondation pour la Rechercher Médicale, tous mobilisés pour faire progresser la rechercher sur la maladie d’Alzheimer
900 000 personnes souffrent de la maladie d’Alzheimer en France. Les chercheurs progressent dans la connaissance de la maladie mais il n’existe pas encore de médicaments pour la guérir. C’est pourquoi, à l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer, la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM) se mobilise tout le mois de septembre 2017 pour lever des fonds et faire progresser la recherche sur la maladie d’Alzheimer et les maladies neurologiques. Thierry Lhermitte, Marina Carrère d’Encausse, Nagui, Marc Levy et Catherine Jacob, marraines et parrains de la FRM, porteront la parole de la Fondation dans les médias. Sur www.frm.org ou par SMS, le grand public pourra s’informer et soutenir les travaux les plus prometteurs et innovants dans le domaine des maladies neurologiques, en faisant un don. Faites un don sur www.frm.org/alzheimer |
11 vaccins obligatoires pour les enfants de moins de deux ans
A partir de 2018, les enfants de moins de deux ans devront être vaccinés contre 11 maladiesC’est un fait, on meurt encore de la rougeole en France aujourd’hui. Et pourtant il existe un vaccin. Mais la rougeole n’est pas seule en cause. A ce jour, les enfants de moins de deux ans sont vaccinés obligatoirement contre la diphtérie, le tétanos et la polio. C’est bien, mais c’est insuffisant. Alors les pouvoirs publics ont pris une décision courageuse d’imposer et d’étendre la vaccination obligatoire de 3 à 11 vaccins pour les enfants. Courageux car, à tort ou à raison dès que l’on parle de vaccins les avis dans la population française sont parfois très tranchés et il n’est pas rare de trouver des citoyens totalement hostiles à la vaccination de leur progéniture. Madame la ministre nous à rassurés, cela ne coûtera rien puisque l’assurance Maladie et les mutuelles couvriront 100% des dépenses. Et pour les cas particuliers le ministère travaille dessus. Frantz Lecarpentier
Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé va proposer au Parlement de rendre obligatoires 8 vaccins supplémentaires jusqu’alors recommandés pour la petite enfance, en complément des 3 vaccins actuellement obligatoires.
Cette décision répond à une nécessité de santé publique. La France a des taux de couverture vaccinale meilleurs que les autres pays pour les vaccins obligatoires, mais ils sont en revanche très insuffisants pour la plupart des vaccins recommandés.
Se faire vacciner permet de se protéger et de protéger les autres.
La vaccination a permis de sauver des millions de vies, en enrayant la transmission de certaines maladies infectieuses et en participant à leur éradication. Les chiffres en attestent.
Les couvertures vaccinales contre l’hépatite B sont insuffisantes en France : 40% chez l’adolescent, 60% chez l’adulte. On estime que plus de 2 000 cas d’hépatite B sont survenus en France entre 2006 et 2013 chez des sujets non vaccinés. Outre les atteintes aigües parfois mortelles (14 hépatites fulminantes en 2016-2013 parmi les 408 survenues chez des sujets non vaccinés), ces infections peuvent exposer à des formes chroniques sévères (cirrhose, cancer du foie).
En pratique, l’extension à 11 vaccins obligatoires représente 10 injections pour les enfants, étalées sur 2 ans. Au moins 70 % des enfants connaissent déjà ces 10 injections sur 2 ans et 80 % plus de 8 injections.
Source Ministère des Solidarité et de la Santé |
Alcool : les chiffres 2017 de l'OFDT
L’OFDT PUBLIE L’ÉDITION 2017 DE DROGUES, CHIFFRES CLÉSÀ l’occasion de la journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues le lundi 26 juin 2017, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) publie la septième édition du document de synthèse Drogues, chiffres clés.
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Résultats de l'enquête Ifop/Pfizer France « Le comportement des fumeurs face à l'arrêt du tabac »
Dans le cadre de la Journée mondiale sans tabac du 31 mai 2017 une enquête Ipsos / Pfizer révèle que 7 fumeurs sur 10 ont essayé d’arrêter de fumer.69% des fumeurs déclarent avoir essayé d’arrêter de fumer, mais seuls 11% d’entre eux ont consulté un professionnel de santé lors de leur dernière tentative1
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Semaine nationale de prévention du diabète - 2 au 9 juin 2017
Fédération Française des DiabétiquesSemaine nationale de prévention du diabèteDu vendredi 2 au vendredi 9 juin 2017Cette semaine de prévention est un temps fort qui mobilise toutes les forces : grand public, acteurs de santé et institutionnels.
La campagne de l’édition 2017 a pour thématique l’équilibre.![]() Faites le test
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2 mai, journée Mondiale de l'asthme
Le 2 mai 2017, à l’occasion de la journée mondiale de l’asthme, l’association Asthme & allergies nous rappelle quelques chiffres en France et qu'il existe un peu partout sur le territoire des Ecoles de l'asthme
L’asthme en quelques chiffres ..
Il y a plus de 4 millions d’asthmatiques en France - (6,7% de la population et 9% des enfants).Référence
Il s’agit de la première maladie chronique de l’enfant. L’asthme provoque encore 1 000 décès par an chez les moins de 65 ans.
Le coût de cette maladie pour la société est important car elle est responsable de 600 000 journées d’hospitalisation et de 7 millions de journées d’arrêt de travail par an.
Une cause allergique est retrouvée chez 70 à 80 % des adultes asthmatiques et chez 95 % des enfants atteints.
Mieux vivre son asthme grâce à l’éducation thérapeutique avec l’Ecole de l’Asthme
Ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver lorsqu’on a de l’asthme. Certes, il existe des médicaments très efficaces pour contrôler la maladie, mais la personne doit néanmoins respecter un cahier des charges assez lourd :
bien connaître ses symptômes pour prévoir et éviter l’apparition d’une crise,
savoir surveiller son souffle,
aménager son environnement,
savoir utiliser correctement ses médicaments…
Tout cela ne va pas de soi, et l’asthmatique se sent parfois seul et démuni devant tous ces comportements à adopter, d’autant plus que le médecin n’a pas toujours suffisamment de temps pour aborder tous ces sujets lors de la consultation. C’est pourquoi, depuis plusieurs années, il existe des écoles de l’asthme dont l’objectif est précisément d’accueillir les personnes malades et de les aider à acquérir des compétences. Les écoles de l’asthme ne proposent pas des cours théoriques et compliqués ou des groupes de parole mais plutôt des ateliers interactifs permettant d’acquérir des connaissances ou des savoirs immédiatement applicables dans la vie de tous les jours.
L’éducation des patients proposée dans les écoles de l’asthme est réellement considérée aujourd’hui comme faisant partie intégrante du traitement car elle a largement prouvé son efficacité. En effet, il existe de nombreuses études par le monde qui ont montré que les personnes asthmatiques ayant bénéficié de l’éducation s’en sortent beaucoup mieux : leur asthme est mieux contrôlé, elles ont moins de crises, moins de gênes respiratoires la nuit, sont moins souvent hospitalisées et ont moins d’absences à l’école ou au travail. Ces résultats ont conduit les autorités de santé françaises (HAS www.has-sante.fr , DGS www.sante.gouv.fr ) à mener une réflexion afin d’inciter les professionnels de santé à mettre en place des structures d’éducation et encourager les malades à participer à ces formations. Souhaitons que l’offre d’éducation s’élargisse afin que chaque asthmatique puisse trouver une école de l’asthme proche de son domicile. Souhaitons que cette éducation, aujourd’hui dispensée par des professionnels de santé encore trop souvent bénévoles, soit enfin officiellement reconnue comme un acte de soins et bénéficie ainsi d’une prise en charge par l’Assurance Maladie. Nous avons bon espoir car il existe des signes encourageants (notamment le plan ministériel sur la qualité de vie dans les maladies chroniques).
Retrouvez la liste des écoles de l’asthme du le site Asthme et Allergies
Sidaction 2017 : les 24, 25 et 26 mars
Sondage Ifop et Bilendi : les Français, l’information et la prévention du sida
« Contre toute attente, l’état des connaissances sur le VIH/sida de l’ensemble des Français est aussi alarmant, et ce quel que soit l’âge. »
Comme tous les ans pour le week-end du Sidaction, l’association publie les résultats d’un sondage réalisé par l’Ifop et Bilendi auprès des jeunes âgés entre 15 et 24 ans. L’occasion malheureusement de constater, à chaque fois, la détérioration du niveau d’information sur le VIH au sein de cette génération : le sentiment d’information a chuté de 10 points par rapport à 2014.
Cette année, nous avons voulu vérifier si le manque de connaissances et le sentiment d’invincibilité face aux risques liés au virus ne concernaient vraiment que les plus jeunes, qui n’ont pas connu les années noires du début de l’épidémie. Un échantillon représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus a donc été inclus. Contre toute attente, l’état des connaissances sur le VIH/sida de l’ensemble des Français est aussi alarmant, et ce quel que soit l’âge.
S’agissant des méthodes de prévention, les réponses des Français, tout âge confondu, révèlent de véritables lacunes. Seule une personne sur deux sait par exemple qu’il existe désormais un autotest de dépistage du sida vendu en pharmacie. 42% des Français estiment par ailleurs être mal informés sur les lieux où aller pour se faire dépister afin de connaître son statut sérologique. 57% estiment être mal informés sur l’existence d’un traitement d’urgence si on a pris un risque. Des pourcentages identiques pour les 15-24 ans et l’ensemble de la population.
Surtout, les idées fausses et reçues persistent ! Et les jeunes sont loin d’être les seuls à croire que l’on risque d’être contaminé par le virus du sida en s’asseyant sur des toilettes publiques ou en buvant dans le même verre qu’une personne séropositive… 16% des Français pensent par exemple que l’utilisation d’un produit de toilette intime est efficace pour empêcher la transmission du virus du sida. Un Français sur trois a des représentations partielles et/ou erronées des modes de transmission de la maladie. Plus grave encore, plus de trente ans après l’apparition de l’épidémie et malgré des décennies de promotion du préservatif, un quart reste persuadé que le risque existe même lors d’un rapport sexuel protégé.
Cette méconnaissance généralisée se traduit de façon paradoxale. D’un côté, la peur du VIH/sida reste très présente, pour 71% des Français, et notamment chez les plus jeunes : 80 % contre 76 % en 2016. Mais cela n’empêche ni les pratiques à risque, ni la banalisation de la maladie. Près d’un Français sur deux, qu’il soit en couple ou non, estime qu’il a moins de risques que les autres d’être contaminé par le VIH. Pourtant, face au virus du sida, nous sommes tous égaux, et tous concernés.
10 chiffres à retenir
→ 42% des Français estiment être mal informés sur les lieux où aller pour se faire dépister afin de connaître son statut sérologique (même % pour les 15-24 ans).
→ 71% des Français déclarent que le sida leur fait peur (80% des 15-24 ans).
→ 44% des Français pensent que le VIH et le sida renvoient à la même chose (35% des 15-24 ans).
→ 15% des Français pensent que l’utilisation d’un produit de toilette intime est efficace pour empêcher la transmission du VIH/sida (12% des 15-24 ans).
→ 16% des Français pensent que le virus du sida peut être transmis en s’asseyant sur un siège de toilettes publiques (18% des 15-24 ans).
→ 22% des Français pensent qu’il existe des médicaments pour guérir du sida (23% des 15-24 ans).
→ 22% des Français pensent que le virus du sida peut être transmis en ayant des rapports protégés avec une personne séropositive (27% des 15-24 ans).
→ 15% des Français pensent que le virus du sida peut être transmis en embrassant une personne séropositive (21% des 15-24 ans).
→ 15% des Français pensent que le virus du sida peut être transmis en entrant en contact avec la transpiration d’une personne séropositive (21% des 15-24 ans).
→ 44% des Français estiment qu’ils ont moins de risques que les autres d’être contaminé par le virus du sida, qu’ils soient en couple ou non (28% des 15-24 ans).
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